New York City

New York City, et Manhattan en particulier, c’est la ville-monde par excellence : une densité de population folle, plus de 130 nationalités représentées, des lofts de milliardaires parmi les plus hauts du monde et des caves enfumées qui ont vu éclore les plus grands artistes du jazz, de la folk, du punk, du rock, de la pop et du rap. Rien que cela donne le vertige.

Je n’ai pas de lien particulier à cette ville, outre le fait d’y être allé quelques fois, en famille ou pour mon travail, et j’y ai des souvenirs de moments magiques… Aussi bien ma femme et moi que nos enfants avions des étoiles plein les yeux, émerveillés par cette profusion délirante et ces lieux iconiques.

Mais si j’ai un lien plus profond à cette ville, ce n’est pas en tant que ville-monde. C’est en tant que ville des possibles que New York me fascine. Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste, je suis possibiliste. En tant que coach de dirigeants.es, pratiquant et enseignant la méditation, j’aime explorer le potentiel humain.

A New York, tout se crée, tout s’invente. Ce potentiel s’exprime presque de façon tangible à tous les coins de rue. Il y a une frénésie, une sursollicitation permanente, culturelle et sensorielle, une créativité sans fin. On s’y sent plus vivant qu’ailleurs, plus intensément vivant. Chaque seconde et chaque mètre carré paraissent déborder d’énergie. L’architecture elle-même témoigne de cette foi dans le « potentiel » humain – chaque gratte-ciel est une merveille, une démonstration de la puissance créative de l’esprit humain, à la fois scientifique et artistique. Chacun raconte cette aventure de l’esprit humain qui cherche à s’élever vers le ciel. La grande épopée de la modernité quand tous, les artistes, les scientifiques, les architectes, croyaient en la possibilité d’une amélioration permanente. Ils croyaient en la capacité infinie de l’esprit humain et de sa conséquence, le progrès.

Mais ce sens du possible, des possibles, c’est aussi cette faculté de New York à vous faire basculer d’un univers à l’autre en un clin d’œil, simplement en passant d’un « block », d’un coin de rue, à l’autre.

C’est ce qui arrive à Arnaud. Il est le PDG d’une multinationale, qui passe sa vie d’aéroports en hôtels de luxe. A priori il est dans son élément à Manhattan, l’un des poumons financiers de la planète. Je trouvais amusant de le perdre un peu à Bryant Park, ce havre de paix et de sérénité en plein cœur de la jungle urbaine. C’est un petit parc à deux pas de Times Square, juste en face de la fameuse gare ferroviaire de Central Station. D’un coup, vous pénétrez dans un autre monde, une autre époque.

C’est là que se trouve la superbe New York Public Library, la quatrième plus grande bibliothèque du monde, abritée dans ce majestueux bâtiment de style Beaux-Arts, inaugurée en 1911, avec son grand escalier de marbre flanqué des deux lions qui sont devenus son emblème. Mais le parc lui-même a ce côté hors du temps : des petites tables pour jouer aux échecs ou aux dames, des guéridons de bistrot parisien abrités de l’agitation de la ville par des arbres plus que centenaires. Au cœur de la ruche, c’est là qu’Arnaud va rencontrer le vieux sage népalais qui va donner un ferme et pourtant doux coup de fouet à son cheminement personnel et l’initier à la pratique méditative.

C’est ça New York, la ville de tous les possibles.

> Revenir au blog

@Photo : Louis Dalvan