Comme Sophia, nous avions dans ma famille, avec ma femme et mes enfants, un chat que l’on a baptisé Anakin – un hommage évidemment au personnage de la saga Star Wars.
Anakin, c’est Darth Vador avant qu’il ne devienne Darth Vador. C’est le héros de la deuxième trilogie de George Lucas (la première dans l’ordre du « canon » Star Wars), celle qui est sortie dans les années 90, et qui a été tant décriée, à mon avis fort injustement (elle a ses défauts, mais elle est incroyable à bien des égards). On y comprend les origines de la dark side de la Force, les origines du mal et de la colère qui font de Darth Vador un personnage si puissant et si terrifiant – un amour contrarié, une mère bafouée, un village décimé.

On a décidé d’appeler notre chat d’après ce personnage parce qu’il avait vraiment en lui cette dualité : à la fois très doux et câlin et capable de passer en une fraction de seconde à des comportements très agressifs, toutes griffes dehors. Mais au-delà du clin d’œil, ce qui se cache pour moi d’essentiel derrière ce petit chat en apparence si anodin, c’est l’idée qu’il n’y a pas de héros sans part d’ombre.
Chacun doit apprendre à voir, à accepter et à se réconcilier avec sa dark side pour atteindre la lumière, sa propre lumière, sa vérité. C’est cela la condition de l’accomplissement, de l’épanouissement vrai.
Que ce soient les contes les plus anciens de l’humanité, ou les avancées les plus récentes des sciences et de la psychologie, tout montre que nous avons tous en nous ces zones d’ombre, ces failles et ces démons qu’il nous faut reconnaître pour mieux s’en libérer.
C’est ce que j’enseigne aux personnes que je coache professionnellement, et c’est bien sûr le parcours d’Arnaud dans le livre.
@Photo : AlphaSystem