La méditation de présence attentive et ses bienfaits (Partie 2)

Au cours des vingt dernières années, il y a eu une accélération des progrès scientifiques, notamment dans les domaines des neurosciences et de l’imagerie cérébrale, qui ont démontré de manière indiscutable que la stabilité, la sérénité et la force que l’on gagne par la pratique de la méditation de présence attentive ne sont pas de l’ordre d’un ressenti vague et purement subjectif. On est parvenu à mesurer de manière très concrète les bienfaits de la méditation de présence attentive sur notre santé physique et mentale.  

Ils sont de 4 ordres : 

  1. La cognition – l’ensemble de nos facultés intellectuelles. Des recherches ont montré que plus on s’entraînait, plus on pouvait développer notre capacité de concentration, notre langage, notre mémoire et notre créativité. Par exemple, cette étude de 20202 du Massachussetts General Hospital révèle que la pratique de la mindfulness augmente la densité de l’hippocampe, une zone du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire active et de long terme. 
  2. Les émotions : on arrive à démontrer que les pratiquants de méditation de présence attentive gagnent en équanimité, en stabilité d’humeur, c’est-à-dire qu’ils réagissent moins aux émotions. Au quotidien, cela permet de ne pas les « subir », de mieux traverser les tempêtes que le quotidien ne manque pas de jeter sur notre chemin.  
  3. Les comportements : liée au point deux, les études montrent une forme d’autorégulation des comportements. On est moins en pilote automatique, moins en mode action-réaction. Par exemple, si l’on reçoit un email ou un message déstabilisant (surtout de nos jours où l’on est bombardé de messages plus ou moins urgents toute la journée), on va ainsi éviter de tout de suite sauter sur son téléphone et inonder son interlocuteur de récriminations… C’est une prise de recul salvatrice ! 
  4. La physiologie, le corps. De nombreuses études, celle-ci par exemple3, montrent que la méditation de présence attentive permet de réduire les taux de cortisone dans le sang, qui est l’hormone du stress. Lorsque l’on sait les ravages du stress sur la santé, ça n’est pas négligeable ! En termes de neuroplasticité, les résultats sont également bluffants : on voit que par l’entraînement mental, on arrive à modifier certaines zones du cerveau, à épaissir certaines zones du cortex, comme l’amygdale par exemple qui est le siège de nos émotions. Certaines études, comme celle-ci réalisée par l’INSERM en 20194, montrent également que cela ralentit la dégénérescence cellulaire, et permet ainsi de lutter, par exemple, contre le développement de la maladie d’Alzheimer et des maladies neurodégénératives en général. Mais il reste encore beaucoup à démontrer… 

Bref, tout tend à montrer que la méditation de présence attentive permet de vivre mieux et plus longtemps, le fameux « mieux vieillir » qui devrait être notre graal à tous.  

En tant que président de l’Institut Français du Leadership Positif et chercheur associé à la Chaire Essec du management du changement, j’ai pu mener, avec des chercheurs de renom, plusieurs études qui montrent que les managers méditants gagnent en empathie et prennent de meilleures décisions, plus bénéfiques pour l’entreprise comme pour les salariés. 

À tous les niveaux, la méditation de pleine conscience peut nous apaiser, apaiser notre rapport aux autres et au monde, et apaiser le monde lui-même ! C’est une véritable révolution silencieuse qui est en marche, porteuse d’espoir, et mon roman constitue mon humble contribution à ce mouvement de changement positif.