
Un écrivain résolument pivot pour moi, au sens où il y a eu un avant et un après.
Depuis quelques années, je relis ses œuvres principales. Ce qui frappe, c’est la force de son écriture et de ses messages, une œuvre d’une brûlante actualité sur l’absurdité de notre société et la nécessité de révolte.
Comme lui, j’ai été imprégné par la pensée de la Grèce Antique et par le tragique. D’ailleurs, j’ai relu le Mythe de Sisyphe récemment, dans lequel Camus partage sa philosophie de l’absurde. Et je m’interroge : la recherche de sens est-elle vaine comme le prétend le génie d’Alger ? Trouver de la clarté dans une société dépourvue de lignes claires en apparence, où l’on distingue difficilement le réel (donc le vrai) de l’irréel, constitue un défi pour chacun. L’absurde domine certes, Camus propose la révolte pour s’en sortir.
Je veux croire qu’elle est une belle option, (et nous devrions toutes et tous êtres des révoltés), mais il y en d’autres, comme le cheminement vers la paix intérieure, l’ataraxie. Et l’on retourne à la source, auprès des philosophes d’Athènes, 3 siècles avant notre ère.